Au Burkina Faso, près d’une personne sur dix a dû quitter son domicile à cause des conflits et violences qui ravagent le pays. Cette situation dramatique a entraîné un nombre croissant de déplacés internes, aggravant les problèmes de sécurité alimentaire. Beaucoup de familles ne disposent que d’un seul repas par jour. Les enfants souffrent particulièrement de ces manques alimentaires qui impact fortement leur croissance. Ce sont près de 3,4 millions de personnes qui souffrent de la faim !
La situation est alarmante, avec des familles qui avaient trouvé refuge dans certaines villes du pays, et qui doivent encore une fois fuir. Les réserves alimentaires sont épuisées, et l’insécurité alimentaire s’aggrave chaque jour.
“Nous voyons de plus en plus de personnes contraintes de fuir non pas leur ville natale, mais de plus en plus des endroits où elles avaient auparavant cherché refuge”, a déclaré Philippe Allard, directeur de l’Humanité et de l’Inclusion au Burkina Faso. “Chaque nouveau déplacement accroît leur vulnérabilité et érode leurs ressources ainsi que leur santé mentale.”
Les déplacements internes ont augmenté de plus de 7’000% depuis août 2018. Le Burkina Faso est donc dans le top 3 des pays où les déplacements de populations sont les plus importants au monde avec l’Ukraine et le Mozambique. Et malheureusement dans un certain silence médiatique.
Morija intensifie ses efforts aider les déplacés internes au Burkina Faso, en fournissant de l’aide humanitaire d’urgence, des vivres et en soutenant des programmes de réinsertion. L’ONG participe également à la sécurité alimentaire, à la distribution de vivres aux réfugiés et à la construction de logements temporaires, y compris dans des zones réputées inaccessibles.
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